Le véganisme, c’est quoi ?

Le véganisme exclut tout aliment d’origine animale, au même titre que le végétalisme, seulement, le végétalisme est un régime alimentaire, tandis que le véganisme, lui, va plus loin, puisque c’est un mode de vie.
Autrement dit, au-delà de son alimentation, le végan s’interroge également sur sa consommation au quotidien en rejetant tout produit issu des animaux ou de leur exploitation, comme les vêtements, les chaussures, les cosmétiques, etc.
En assumant un mode de vie végan, on choisit aussi bien d’épargner les animaux, que de prendre soin de la planète et de sa propre santé.

D’une pierre, trois coups

Tout d’abord, les végans refusent que les animaux souffrent pour produire leur nourriture car ils les considèrent comme des êtres vivants capables de ressentir la douleur et les émotions.
En refusant de consommer des animaux ou des produits dérivés, les végans tentent d’amoindrir leur impact environnemental. D’après la FAO (Food and Agriculture Organization – Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’élevage serait l’une des causes principales de problèmes environnementaux majeurs : réchauffement climatique, dégradation des terres, pollution de l’atmosphère et des eaux, et perte de biodiversité.

Mais au-delà de l’aspect éthique et morale, choisir le végétalisme, c’est choisir une alimentation nutritive et saine. En arrêtant de consommer de la viande, on diminue sa consommation de graisses saturées, qui sont sources de plusieurs maladies, dont des maladies cardiovasculaires.

Pour ce qui est de la consommation de poisson, selon leur taille, leur chair contient des taux plus ou moins élevés de méthyle mercure, une molécule neurotoxique qui est la principale source de contamination au mercure chez l’homme. S’il est consommé en trop grande quantité, le mercure peut être dangereux pour le système nerveux et provoquer des troubles neurologiques.

Mais le lait animal et les fromages ne sont pas en reste, puisque ce sont des aliments acidifiants pour l’organisme. Ils chamboulent l’équilibre acido-basique et, contrairement aux idées reçues, ils favorisent les blessures et les douleurs articulaires.

L’alimentation végétalienne, elle, riche en fibres, ralentit le passage des aliments dans l’estomac, ce qui favorise la digestion.

Une alimentation végétale équilibrée

Un repas végétal équilibré type se compose d’une source de céréales complètes, de légumineuses et / ou de tubercules (sources majeures de protéines, glucides et fibre), ainsi que de légumes et fruits (source de vitamines et minéraux).

Tous les nutriments et vitamines présents dans une alimentation omnivore sont présents dans l’alimentation végétalienne. À une exception près : la vitamine B12, qui ne se trouve que dans les produits d’origine animale. Mais pas de panique ! Il est facile d’éviter les carences en se tournant vers des compléments alimentaires ou des aliments enrichis en B12, comme certains laits végétaux, desserts au soja… Idem pour l’apport en calcium, il est recommandé de boire des eaux minérales riches en calcium, ainsi que de manger des produits enrichis.

Dans quels végétaux trouver des vitamines du groupe B ?

Les céréales complètes : avoine, maïs, blé, orge

Les fruits secs : noix, pistaches, amandes, châtaignes, cacahouètes

Les fruits : avocat, orange, pomme, fraises, pastèque, mangue, raisin

Les légumes : pommes de terre, choux de Bruxelles, épinards, ail, tomate

Les graines de citrouille, de lin et de sésame

Les champignons et surtout, le shitake

En bref

Bannir de son alimentation la viande et tout produit d’origine animale n’est pas aussi dingue que ce que l’on voudrait nous faire croire. La diversité du règne végétal offre largement la possibilité de se nourrir de façon équilibrée, tout en prenant soin de son organisme et de la planète. Pour ce faire, pensez à consommer de la vitamine B12 d’une façon ou d’une autre et à variez votre alimentation en privilégiant les aliments frais, de saison et provenant de l’agriculture biologique.